Mystère : la porte sous l'escalier [Tentative n°1]

elle arrive, tempête de pixels qui se matérialisent, dansants déjà. elle pose à peine les pieds, sur la pointe surélevés. elle sourit déjà, leeloo, quand son visage se forme dans la simulation. elle passe la main dans sa chevelure, carré court et noir, avant de s'avancer, les yeux brillants de curiosité. elle baisse le regard et constate que son avatar a revêtu une longue robe à bretelles fines, d'un tissu noir satiné, qui fait miroiter des reflets sur sa peau sombre. elle caresse ses longs bras avec délice, constatant qu'elle a conservé sa carnation naturelle et la texture de sa peau. un frisson la secoue et elle remarque que ses pieds sont nus ; elle n'y avait pas fait attention, pas plus qu'à la texture du parquet sous sa voute plantaire, trop heureuse de se sentir flotter au-dessus du sol, trop heureuse de bander les muscles de ses mollets pour s'élancer dans une première cabriole, une deuxième, une troisième, une dixième, sans plus s'arrêter...
jusqu'à ce qu'une voix lui parvienne. c'est un nouveau miracle que leeloo savoure, un nouveau sens qu'elle se redécouvre : l'ouïe, ici, dans la simulation, ça fait vibrer son tympan tout doucement. leeloo ralentit la cadence et se met à avancer à pas de louve — démarche théâtrale, dos voûté, bras écartés. du bout des doigts, elle trouve un mur qu'elle suit, caresse, embrasse. elle s'y fond presque. jusqu'à découvrir une petite silhouette auréolée d'une crinière blanche, tout en nuances pâles. elle quitte son refuge et fait une pirouette pour rejoindre l'enfant : bonjour ? elle cligne des yeux, une fois, deux fois, trois fois. érigée de toute sa hauteur, elle baisse la tête vers l'inconnue. t'aider à quoi ? questionne-t-elle avec un sourire, l'air vaguement hagard. c'est qu'elle vient d'arriver dans odysseus, leeloo. à quoi pourrait-elle bien aider ?